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démarche

Et si le geste était l’expression de notre mémoire ?

François Supiot explore cette question en donnant au fusain un geste nouveau. Loin d’un académisme, en confrontant le fusain au support, il se sent plus proche des hommes de Lascaux il y a 21 000 ans.

L’outil devient alors le réceptacle de cette mémoire. Mémoire organique qui vient du végétale et se transforme par le feu, source de vie et d’évolution, pour devenir à nouveau une trace, l’empreinte de l’homme.

Cette matière du fusain, François Supiot la malaxe, la broie, la triture pour en faire surgir un rythme, un séquençage, des strates faites de grains et de poudres qui redessinent un paysage organique.

Longtemps l’artiste a pratiqué une peinture narrative stylisée autour de la figure humaine. Aujourd’hui il n’en a gardé que l’essentiel : la matière, le rythme et l’empreinte.

Une abstraction qui fait rejaillir du noir du fusain une idée de temporalité, l’expression d’une datation par le carbone.

Seul reste la mémoire du geste, la mémoire de la matière, la mémoire du noir carbonique. Mémoire ancestrale et organique.

L’expression du geste, cette trace fragile, ne serait-elle pas tout ce qui reste de l’homme ?

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